Pipa
Pipa, au sud de Natal, rivalise avec Jericoacoara pour être la station balnéaire la plus chic du Brésil. A la différence de Jeri, les rues ne sont pas en sable, mais bien pavées, et les plages aux alentours sont paradisiaques. On y trouve multitude de restaurants aux prix prohibitifs, de magasins d'art et de voyageurs qui vendent des bijoux artisanaux, de couples qui aiment les restaurants aux prix prohibitifs, les magasins d'art et les bijoux artisanaux. Avec les deux potes, nous trouvons une auberge super sympa et très bien située, qui, en plus, est très peu coûteuse. Là, nous rencontrons une tribu d'argentines et de brésiliens-dannois. Ensemble, nous allons nous baigner sur les plages de Madeiro, plage de rêve mais un peu bondée, à la plage des Golphinhos, accessible seulement à marée basse, et où l'on devrait voir des dauphins (ils avaient la gueule de bois ce jour-là je pense), à Tibau do Sul, limite vierge, cocotiers et sable blanc, mer chaude et aux couleurs des îles, tout ce qu'il faut pour vous dégoûter de là où vous êtes. Le soir, rendez-vous sur la plage ou dans les bars avoisinants, de bons bars aux ambiances reggae, samba ou électro. Enfin bref, vous le voyez, la vie est dure.
Pipa est une destination touristique très appréciée notamment des nordiques, et il fait bon se sentir autre chose qu'un gringo, même si du coup, que ce soit à Jeri ou Pipa, on n'est pas au Brésil. Et les locaux sont un peu déformés voire même pourris par l'appat du gain, et n'ont rien à voir avec ceux que j'ai déja pu rencontrer. Comme à Jeri, malgré mon peu d'engouement pour l'endroit, je reste plus longtemps que prévu à Pipa, et je prends un bus pour Natal le jeudi 12 mars à 5 heures, sans avoir dormi, j'enchaîne avec un bus pour Fortaleza où j'arrive le soir, pour reprendre un autre bus trois heures plus tard. Dans la nuit, nous nous arrêtons car notre bus n'accélère plus, et nous attendons 3 ou 4 heures près d'une station service, avec rien à faire sinon essayer de dormir dans la chaleur et avec les moustiques... A un moment, revenant au après m'être soulagé derrière un bosquet, je croise la route d'un gars tout bourré qui commence à me parler, mais il n'a que deux dents et une prononciation à la limite du tolérable, et je lui fait comprendre que je ne saisis rien à ce qu'il raconte, lorsque nous tombons sur un crapeau de la taille d'un mammouth, qui nous fait exploser de rire, avant de repartir affronter les moustiques. J'arrive finalement à Sao Luis, vendredi 13 mars vers 18 heures...