Quito
Quito, capitale équatorienne, 3000 mètres d'altitude. J'y arrive donc à 3 heures du matin, sous un crachin plus frigorifiant que tropical. Pendant les 3 premiers jours à Quito, Lorena m'emmène un peu partout, dans un café bien situé avec un panorama splendide sur la vieille ville, dans les rues du centre historique, absolument magnifique et bien reconstitué après les divers tremblements de terre qui secouent la ville régulièrement. Tout proche de Quito, le musée de la Mital del Mundo, un lieu mystique : un grand édifice avec un globe à son sommet, d'où part à l'ouest et à l'est la fameuse ligne jaune symbolisant l'équateur tel qu'il a été calculé en 1735 par le français Charles-Marie de la Condamine avec les moyens du bord. Le site ressemble à un grand parc d'attractions, mais garde son coté spectaculaire. A 500 mètres de là, le musée Inti Nan est situé sur la véritable ligne qui coupe le monde en deux, cette fois calculée par GPS. On peut y découvrir les us et coutumes des indigènes du coin, leur cahutes et la façon dont ils réduisaient les corps d'une tete, en bons cannibales qu'ils étaient. On peut aussi s'amuser à poser un oeuf sur un cure-dent, et à tester la force de Coriolis (le truc qui fait que ton caca tourne dans un sens ou dans l'autre selon l'hémisphère quand tu tires la chasse d'eau). Incroyable ! A seulement un mètre de la ligne, ça marche, et la feuille (car il serait indécent de tester cela avec des selles) tourne bien dans le sens opposé ! Pour rester dans le coté vulgaire et scato, certains scientifiques sont sceptiques (comme la fosse) sur cet effet aussi près de l'équateur, mais bon je l'ai vu de mes propres yeux, alors bon, hein, moi je crois ce que je vois. Quito est une ville assez dangereuse, où il ne fait pas bon habiter surtout dans le quartier historique. Dans le trolley, les pickpockets sont légion, et j'ai pu voir une fermeture éclair de mon sac s'ouvrir sous un concert de mains poilues. La "Mariscal", LE lieu de sortie des habitants et des touristes, contient plus de bars et de clubs que de cicatrices sur les seins de Pamela Anderson. Un lieu où, le mardi, c'est la chasse au Gringo, c'est à l'équatorienne qui s'en dégotera le plus. Enfin, la statue de la Vierge, qui tient un dragon enchainé à ses pieds, située bien en hauteur et dominant la ville de son salut bienveillant. Lorena me fait gouter tous les fruits possibles et imaginables, m'emmène manger des trucs typiques dans des coins typiques, elle m'accueille de la plus parfaite façon. Je loge donc chez son oncle, qui vit au rez-de-chaussée d'une maison avec ses cousins et petits-cousins au-dessus. Ils m'invitent à manger régulièrement, c'est un bonheur de rencontrer des locaux.
Un soir, il y une rencontre de CS, locaux et touristes, et nous partons visiter la ville de nuit pour prendre des photos et écouter les légendes associées aux sites que nous découvrons. Nous sommes une vingtaine, et finissons à la Mariscal, très bon moment !