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Allers et routards
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26 octobre 2008

Cochabamba

DSC_1481Pour un bus de merde, c'est un bus de merde ! Les sièges sont inconfortables au possible et ne s'inclinent pas, les voisins qui ronflent (remarque, j'ai dû être un de ceux-là !), ceux qui puent, la peur de me faire voler mon appareil photo, et les cahotements, ainsi que la diffusion consécutive de TROIS films d'action américains, tous trois avec Chuck Norris comme sauveur du monde, des films qui te vrillent la tête tellement il y a de coups de feu et de trucs qui explosent, me font passer une sale nuit et j'arrive assez fatigué et tout courbatu dans la gare de Cochabamba, où là, les femmes crient Santa Cruuuuuuuuz, Santa Cruuuuuuuuz ! Avec toujours le fameux La Pazzzzz, très prisé.

Cochabamba est une ville enclavée à 2600 mêtres d'altitude dans une grande vallée, entourée par les montagnes, notamment le mont Tunari, plus de 5000 mêtres, son effigie représentée sur toutes les bouteilles de bières de la marque Taquiña. Le climat est méditerranéen, et agréable. Troisième ville de Bolivie par le nombre d'habitants, elle en est le plus important centre commercial, comme en témoignent ses marchés les plus connus, la Pampa et la Cancha.

Peu de couchsurfeurs sur Cochabamba, à part une suisse et un allemand ! C'est Eva qui m'accueille chez elle une nuit, avant qu'elle ne parte travailler et ne me laisse son appartement pendant 4 jours ! Je réussis néanmoins à contacter d'autres couchsurfeurs, des locaux cette fois-ci, qui ne peuvent pas héberger mais qui peuvent te montrer la ville. Je rencontre Gonzalo, tout nouveau sur le groupe, Silvia, et Maria. Tous trois m'emmènent dans les rues de Cochabamba ou dans de bons petits bars, et je passe quatre jours assez sympathiques en leur compagnie.

Je sors un peu de la ville et vais me balader aux pieds du Christ, comme à Rio sauf qu'il fait 33 mêtres de haut et des poussières, contrairement à son homologue brésilien (33 mêtres pile poil), car (selon les Boliviens) le christ n'est pas mort le jour de ses 33 ans. Une sorte de revanche ou de je-ne-sais-quoi. Bref. J'en profite pour lui déposer une offrande, en l'occurence mes havaianas brésiliennes, décédées après trois mois de bons et loyaux services. Je vais aussi me balader sur les fameux marchés, immenses et éclectiques, dans lesquels je me suis amusé à me perdre et à prendre des photos, bien qu'on m'ait dit après que c'étaient les marchés parmi les plus dangeureux de Bolivie. Je touche du bois. Et au final j'en rapporte des clichés dont je suis vraiment heureux, bien que la frustration de ne pas pouvoir prendre tout ce qu'on veut soit toujours là. Je passe aussi une soirée avec Gonzalo, qui me présente ses potes musiciens et qui me font boire des bières jusqu'à plus soif, et je constate que la gueule de bois est amplifiée et est beaucoup plus difficile à combattre avec les effets de l'altitude. Lavant mon linge sur le toit de l'immeuble, je rencontre également Harold, un jeune bolivien aux origines mariachis, qui me présente son costume le temps d'une session photo.

Seule ombre au tableau en Bolivie : les boliviens. Ils ne sont pas sympas pour un sou ! Ils te considèrent comme un gringo qui vient dépenser ses sous ici sous prétexte que la vie n'est pas chère. Du coup ils augmentent leurs tarifs seulement pour toi. Et c'est vrai que 10 bolivianos, c'est rien, c'est 1 euro, alors tu peux payer 10 au lieu de 5, non ? Qu'est ce que ça représente pour toi, européen ? Ce n'est pas faux, mais les arnaques sont toujours là, certains prix honteux, et puis c'est chiant de se dire qu'on est toujours vu comme un porte-monnaie sur pattes, et de devoir faire attention à tout.

Ils n'aiment pas qu'on les prenne en photo, car selon eux, on leur vole leur âme. Sauf que pour 2 bolivianos, ils te la vendent leur âme !! A chaque fois que tu demandes à les prendre en photo, ils te disent bien sûr, mais il faut payer, et même les petits de trois ans ! Du coup j'étais heureux avec mon téléobjectif, je les ai pris quand même sans qu'ils s'en rendent compte, gniark gniark gniark.

Dimanche 12 octobre en fin d'après-midi, je pars à la gare de Cochabamba car je souhaite aller à Sucre. Plus de place ? Et bien je vais aller à Potosi !

Plus de photos ici

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